Portrait de François Maspero au cinéma La Bobine le 23 mai 2016

Lundi 23 mai 2016 à 20h30
Entrée 4.40€
François Maspero : Les chemins de la liberté : film d' Yves Campagna, Bruno Guichard, Jean-François Raynaud produit par Les Films du Zèbre. 

François Maspero est décédé en avril 2015. Il fut traducteur, auteur et surtout un grand éditeur français. L'éditeur des combats marquants des années 60-70.

En 2010, pour une exposition qui lui était consacrée à la médiathèque, François Maspero était venu au cinéma La Bobine pour évoquer son ami cinéaste Chris Marker. Six ans après, l'association Chlorofilm invite Caroline Troin, ancienne directrice du festival de cinéma de Douarnenez, pour la diffusion du film documentaire d'Yves Campagna, Bruno Guichard et Jean-François Raynaud.

Pour accompagner cette rencontre, la médiathèque vous propose une sélection de documents au rez-de-chaussée.

François Maspero invité par Mediapart en 2014


François Maspero par Chris Marker en 1970

Les passagers du Roissy-Express à écouter

Les passagers du Roissy-Express est devenu un feuilleton radiophonique diffusé en 10 épisodes sur France Culture en avril/mai 2013.
Adaptation : Gilberte Tsaï
Réalisation : Jean-Matthieu Zahnd
Conseillère littéraire: Emmanuelle Chevrière  
A écouter dans son intégralité.


François Maspero à Berrien (Finistère)



Dimanche 29 avril 2012 Rencontre à partir de 15 h avec François Maspero à Berrien (Finistère).

Renseignements Caroline Troin, tél.06.66.22.38.96.

Chris Marker - François Maspero

En 2008, François Maspero avait programmé pour le 31ème festival du film de Douarnenez plusieurs films du réalisateur Chris Marker (wikipédia, ciné-ressource)

A Quimperlé, nous avions envie de présenter plusieurs films de ce réalisateur engagé et atypique. Aussi, dans le cadre du festival Taol Kurun avec la complicité de l'association Chlorofilm le Mardi 12 janvier à 20h30 au cinéma la Bobine seront projetés deux films de Chris Marker en présence de François Maspero (entrée 3 euros) :

Les mots ont un sens (1970) - 37 minutes


Film consacré à François Maspero



A bientôt, j'espère
(1967) réalisé avec Mario Marret - 37 minutes

Film qui relate la grève dans l'usine de textiles Rhodiaceta de Besançon, en mars 1967, au travers des témoignages des ouvriers sur leurs conditions de travail et motivations.






Vidéo de Fanny Chauffin pour l'Agence Bretagne Presse

Chris Marker - Photographie et Photogramme




envoyé par caillouquiroule.

Les abeilles et la guêpe aux éditions du Seuil, 2002 et «Points» n°P1127

Dans ce beau récit, Maspero retrace son passé d’homme en parcourant les “paysages humains” qui ont modelé l’être qu’il est. Ce livre est un diptyque : “Les Abeilles”, sont l’occasion d’évoquer la “résistance” et ses piqûres à travers les figures trop tôt disparues de son père et de son frère. “La Guêpe” est l’histoire de la “veille si petite” des guerres et massacres
d’aujourd’hui (ex-Yougoslavie, Algérie) et des divers métiers exercés autour du livre par celui qui s’est nourri du miel des autres pour ne garder que “l’aiguillon”, pour devenir cette guêpe dont les livres portent les “voix de ceux (...) rencontrés un jour au bord du chemin”. Le lecteur remonte à l’origine de l’écriture : “Je me suis donc gardé au mieux d’écrire une autobiographie. J’ai seulement voulu rendre des émotions, des couleurs, des états ressentis au cours du voyage partagé avec une foule de passagers“ et parcourt ces récits patchwork, morcelés comme des territoires occupés ou divisés par une frontière, ces récits des essais d’une vie au sens de Montaigne : expériences vécues ou croisées, fragments de vies, récit de voyages et d’enfance, hommages, mémoires, autobiographie… Ce livre dessine le portrait d’un homme orphelin, voyageur, libraire, éditeur, traducteur, écrivain : le portrait de ce que l’on appelait autrefois un “humaniste”.

"Finalement, qu’ai-je tenté d’autre que ce que fit don Pedro d’Alfaroubeira dont rêva Apollinaire et qui, avec ses quatre dromadaires courut le monde et l’admira ? Il est encore permis de rêver d’un monde sillonné d’innombrables dromadaires conduits par des hommes occupés, le temps de leur passage sur terre, à l’admirer plutôt qu’à le détruire."

Vidéo de présentation du livre par Olivier Barrot avec François Maspero

Le Jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafón aux éditions Robert Laffont

Le Jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafón traduit de l'espagnol par François Maspero aux éditions Robert Laffont, 2009

"Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voie de l’Industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l’offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l’emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, " une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d’être tués, d’offrir leur âme ". Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d’écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l’espace."
Note de l'éditeur

rencontre avec Maspero - La Femelle du Requin n°24, 2004

Maspero dit n’avoir aucune imagination et prétend que c’est toujours soi que l’on passe à travers les autres, quand on écrit. Il semble alors normal de retrouver nombre d’éléments autobiographiques dans son œuvre. Ainsi, son premier roman, Le Sourire du chat, paru en 1984, alors qu’à cinquante ans il laisse derrière lui plusieurs vies, revisite, avec l’histoire d’un adolescent surnommé le Chat, les événements tragiques et déterminants qui ont marqué l’auteur : un certain 24 juillet 1944 où la Gestapo vint arrêter ses parents, la mort de son père à Buchenwald, puis l’autre perte irrémédiable du frère, résistant, tué en Moselle à la fin de la seconde guerre mondiale. Celle-ci réapparaît dans Le Temps des Italiens (1994), roman des racines méditerranéennes de Maspero qui peut, par l’intermédiaire de Lise, le personnage principal, rendre hommage à des paysages disparus, exprimer la rébellion adolescente ainsi que son goût pour les histoires vécues ou la radio. Le Figuier (1988), son ambitieux deuxième livre, est l’occasion d’évoquer les activités qui précédèrent celle d’écrivain, à savoir, la librairie, l’édition et une passion toujours d’actualité, la traduction. L’engagement contre la guerre d’Algérie, l’Amérique Latine et ses révolutions, sont d’autres thèmes qui rappellent ses causes et amours. Un pays latino-américain est aussi le théâtre de La Plage noire (1995) où sont évoquées la désillusion face à la révolution trahie, la difficile transition de la dictature à la démocratie et les interminables queues devant les ambassades, en quête d’impossibles visas. De même, l’homme en éternel transit qu’est Maspero ne pouvait, passant à l’écriture, manquer d’aborder le récit de voyage. C’est ce qu’il fait dans Les Passagers du Roissy-Express (1990), Balkans-Transit (1997), ainsi que dans divers articles que l’on peut trouver regroupés dans Transit et Compagnie (2004).


Ces écrits reflètent une grande humilité face à l’autre. Maspero voyage avec ses doutes, son angoisse des frontières, en spécialiste de rien. Entre temps il aura sorti L’Honneur de Saint-ArnaudLes Abeilles et la guêpe, il trouve finalement ce regard qui lui permet de se pencher sur lui-même, arrive à dire «je», chose qu’il n’a pu faire qu’à partir de Balkans-Transit, et propose un retour sur son parcours, de sa « naissance à la mort » aux engagements plus récents, en passant par ses amitiés. Face à son beau désordre de vie, l’auteur navigue entre passé et présent, désenchantement et espoir. Quel est l’à venir en littérature de François Maspero ? Nul ne peut le dire, peut-être pas même lui qui ne peut plus écrire qu’animé par la « nécessité vécue ». (1993), son livre préféré, où, offrant sa vision sans complaisance d’un maréchal de France sous le Second Empire, il révèle son goût pour la chronique historique, domaine dans lequel il aurait aimé se plonger plus tôt. Cet ouvrage est aussi l’occasion de parler d’un pays déjà abordé dans Le Figuier et qui lui est cher : l’Algérie. En 2002, avec


Christian Casaubon et Laurent Roux de la revue La femelle du requin, n°24, 2004